Adénome de la prostate

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  1. Qu’est-ce qu’un adénome de la prostate ?
  2. Quels sont les symptômes de l’adénome de la prostate ?
  3. Évolution de l’adénome de la prostate ?
  4. Comment se déroule l’examen d’un adénome de la prostate ?
  5. Quels sont les traitements d’un adénome de la prostate ?
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L’adénome de la prostate se manifeste par des symptômes urinaires (besoins fréquents d’uriner, jet urinaire faible, etc.) évoluant progressivement. Le médecin établit le diagnostic avec le toucher rectal. S’il n’est pas traité, l’adénome peut entraîner des complications.

Qu’est-ce qu’un adénome de la prostate ?

Un adénome de la prostate, également appelé hypertrophie ou hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) est une pathologie bénigne (au sens de non cancéreuse), qui touche beaucoup d’hommes à partir de l’âge de 50 ans (parfois plus tôt).

L’adénome de la prostate est présent chez plus de 80% des hommes autour de l’âge de 50 ans, mais tous n’en ressentent pas les manifestations. On considère que près de deux millions d’hommes ont des problèmes urinaires en France. La plupart de ces problèmes urinaires sont causés par une hypertrophie de la prostate. On estime qu’environ 10% de ces hommes auront une intervention chirurgicale sur la prostate et plus de la moitié d’entre auront un traitement médicamenteux pour leur hypertrophie prostatique.

Quels sont les symptômes de l’adénome de la prostate ?

Les principaux symptômes d’un adénome de la prostate sont urinaires et ils sont dus à la compression de l’urètre par l’adénome. En effet, la diminution du calibre de l’urètre gêne la vidange de la vessie.

Les symptômes apparaissent progressivement et vont souvent en s’aggravant. Ils retentissent sur la qualité de vie.

Les signes d’hypertrophie de la prostate les plus courants sont :

  • Un besoin fréquent d’uriner (pollakiurie), de jour comme de nuit :
    • Réveils nocturnes pour uriner jusqu’à cinq fois par nuit.
    • Besoin d’uriner moins de deux heures après avoir fini d’uriner dans la journée.
  • Des besoins urgents d’uriner avec difficultés à se retenir.
  • L’interruption du jet d’urine se traduisant par un démarrage retardé du jet, suivi d’un arrêt puis d’un redémarrage.
  • Une diminution de la force ou de la taille du jet d’urine (voire une miction au goutte à goutte) et une obligation de forcer sur la vessie pour uriner.
  • La sensation de ne pas avoir entièrement vidé sa vessie après avoir uriné, avec des gouttes d’urine retardataires.
  • Des fuites urinaires.
  • Une impossibilité brutale d’uriner, ou une rétention aiguë d’urine, avec la sensation douloureuse d’avoir la vessie pleine.
  • Des troubles sexuels avec un jet éjaculatoire moins important qu’auparavant.

Si la personne ressent de tels symptômes, il est important qu’elle en parle à son médecin traitant. Ce dernier peut évaluer la sévérité de la gêne liée à l’hypertrophie de la prostate en remettant un auto-questionnaire au patient pour caractériser les symptômes urinaires.

Évolution de l’adénome de la prostate

Lorsqu’il entraine des symptômes, l’adénome de la prostate bénéficie d’un traitement médical ou chirurgical. Le traitement choisi permet de diminuer le volume de la prostate.

En l’absence de prise en charge thérapeutique, l’adénome de la prostate continue à augmenter de volume et peut entraîner certaines complications :

  • Une rétention chronique d’urine dans la vessie, responsable :
    • d’infection de la prostate (prostatite),
    • de calculs de la vessie ;
  • Un retentissement sur le fonctionnement des reins avec apparition d’une insuffisance rénale. Des examens complémentaires (ECBUanalyses de sangéchographie abdomino-pelvienne…) et un traitement adapté sont alors nécessaires.
  • Une rétention aiguë d’urine (le patient ne peut plus uriner, l’adénome faisant obstacle à l’évacuation de l’urine). Il s’agit, dans ce cas, d’une urgence. La rétention aiguë nécessite une hospitalisation pour réaliser un bilan et un sondage afin de vider la vessie.

Comment se déroule l’examen d’un adénome de la prostate ?

Une fois qu’il a pris connaissance des symptômes décrits par le patient, le médecin en évalue l’impact sur la gêne ressentie et la qualité de vie.

Il peut demander à son patient d’établir un calendrier mictionnel sur une période de deux à trois jours (pas obligatoirement consécutifs), en précisant les apports de liquides par l’alimentation. L’objectif est d’estimer la fréquence des mictions et les difficultés ressenties. Le patient y mentionne :

  • Combien de fois il a uriné en 24 heures et à quels moments,
  • Le volume d’urines émises,
  • Les difficultés à se retenir, à uriner et à vider sa vessie,
  • Le nombre de fuites urinaires et leurs circonstances de survenue,
  • Les circonstances qui ont déclenché l’envie d’uriner…

Il fait le diagnostic de l’adénome de la prostate par un examen médical : le toucher rectal, complété par un test urinaire.

Le toucher rectal pour examiner la prostate

Le médecin palpe la prostate en introduisant son index, protégé par un gant, dans le rectum. Ce geste médical non douloureux permet de vérifier le volume, la surface et la consistance de la prostate à travers la paroi antérieure du rectum.

En cas d’adénome, la prostate :

  • Est augmentée de volume,
  • A des bords réguliers, une surface uniforme et lisse, symétrique, sans nodule,
  • Présente une consistance ferme sans être dure ou « pierreuse ».

Le test urinaire par bandelette

L’examen clinique est complété par un test urinaire, à l’aide d’une bandelette réactive, pour rechercher une éventuelle infection urinaire. Cet examen recherche la présence de leucocytes (globules blancs) et de nitrites produits lors d’une infection urinaire. Si le test est positif, un examen cytobactériologique des urines est nécessaire.

Examen complémentaire en cas d’adénome de la prostate avec complication ou avant chirurgie

Lorsque le médecin a toutes les raisons de penser qu’il s’agit d’un adénome de la prostate, il n’est pas nécessaire de faire des examens complémentaires pour confirmer le diagnostic. L’examen clinique et le test urinaire suffisent. En cas de suspicion de complications ou dans le cadre d’un bilan préopératoire, des examens complémentaires sont nécessaires pour affiner le diagnostic.

Une débitmétrie ou mesure du jet urinaire

Cet examen consiste à uriner dans des toilettes spécifiques qui calculent le débit mictionnel, à savoir :

  • Le volume des urines,
  • La puissance du jet urinaire,
  • La vitesse d’émission des urines.

Une échographie abdomino-pelvienne

L’échographie abdomino-pelvienne évalue le retentissement de l’adénome de la prostate sur les reins (dilatation des uretères, amincissement des reins…) et sur la vessie (anomalies de la paroi de la vessie, résidus d’urines en fin de miction…)

L’échographie prostatique est réalisée par voie transrectale. Elle permet d’évaluer le volume de la prostate et d’analyser sa structure.

Un bilan sanguin

Le bilan sanguin analyse le bon fonctionnement des reins.

Le dosage sanguin de l’Antigène Prostatique Spécifique (PSA), substance produite par la prostate, n’est demandé que lorsque le toucher rectal fait craindre la présence d’un cancer de la prostate

Le médecin prescripteur informe son patient des modalités de l’examen, de la complexité de l’interprétation des résultats de ce dosage biologique. Il est le mieux placé pour en expliquer la signification.

La valeur seuil de normalité des PSA la plus souvent retenue est de 4 ng/ml (elle dépend de la technique du test utilisé).

De nombreuses situations, en dehors du cancer de la prostate, peuvent expliquer un taux élevé de PSA : un adénome de la prostate, une éjaculation récente, un toucher rectal récent, une infection urinaire avec prostatite, une intervention chirurgicale récente de la prostate, une endoscopie urinaire.

Quels sont les traitements d’un adénome de la prostate ?

Le traitement de l’adénome de la prostate n’est pas systématique, beaucoup d’hommes ne ressentent que peu ou pas de symptômes gênants. Il est donc fréquent qu’un adénome de prostate fasse l’objet d’une simple surveillance régulière.

En revanche, lorsqu’il nécessite un traitement, l’adénome de la prostate peut bénéficier de médicaments ou d‘interventions chirurgicales.

Traitement médical

Les médicaments de l’adénome prostatique appartiennent à trois classes distinctes :

Les alpha-bloquants

  • Représentés en France par l’Alfuzosine (Xatral®), la Tamsulosine (Omix®, Josir®, Mecir®, Omexel®), la Silodosine (Urorec®, Sylodix®). Ces médicaments agissent en relâchant le col de la vessie et l’urètre prostatique,

Les inhibiteurs de la 5 alpha réductase, avec le Finasteride (Chibro-Proscar®) et le Dutasteride (Avodart®).

  • Ces médicaments agissent en diminuant le volume de la prostate. Il existe également une association de Tamsulosine et de Dutastéride, le Combodart®.

Les extraits de plantes ou phytothérapie, tels que l’extrait de palmier de Floride, le Serenoa Repens (Permixon®) et le prunier d’Afrique, Pygeum Africanum (Tadenan®).

  • Ces médicaments favorisent la décongestion prostatique et pelvienne en général.

Comme tout traitement, il est nécessaire d’en parler à son médecin traitant car les médicaments présentent des risques d’effets secondaires, obligeant parfois à l’arrêt du traitement et au recours à la chirurgie.

Traitement chirurgical

La chirurgie de l’adénome de la prostate est proposée dans les cas suivants :

  • En cas de symptômes intenses, non ou insuffisamment soulagés par les médicaments.
  • En cas d’intolérance aux médicaments (effets indésirables).
  • En cas de complication.

Voici les types d’interventions couramment pratiquées :

L’adénomectomie par voie sus-pubienne

C’est l’intervention la plus anciennement pratiquée. On effectue une incision à la partie basse de l’abdomen afin d’atteindre la prostate pour en enlever la partie malade (l’adénome). Cette intervention s’adresse aux prostates de gros volume.

La résection endoscopique de prostate

C’est l’intervention la plus couramment pratiquée, où l’on introduit un endoscope (tube métallique muni d’une optique et d’une caméra) pour découper l’adénome prostatique en petits morceaux (« copeaux »). Cette intervention est le standard actuel mais est en passe d’être supplantée par l’intervention au laser.

La vaporisation prostatique au laser

Cette intervention remplace l’anse coupante utilisée dans la résection endoscopique décrite ci-dessus, par une fibre laser qui vaporise (réduit en poussière) le tissu prostatique au lieu de le découper en petits morceaux. Cette intervention tend à supplanter, dans les centres qui la pratiquent, la résection endoscopique de prostate. En effet, la vaporisation laser permet de diminuer la durée d’hospitalisation et le risque de complications liées aux saignements post-opératoires, avec des résultats équivalents en termes d’efficacité.

L’incision cervico prostatique

Cette intervention consiste à effectuer par endoscopie une incision interne dans la prostate et le col de la vessie afin d’améliorer le débit urinaire. Souvent proposée aux hommes les plus jeunes car elle préserve, dans la plupart des cas, l’éjaculation normale, l’incision cervico prostatique a souvent un effet qui diminue au bout de quelques années. Cette baisse d’efficacité oblige parfois à effectuer alors une ablation plus complète, par résection endoscopique (ou une vaporisation au laser).

Il est très fréquent que survienne, après une intervention pour adénome prostatique, une éjaculation rétrograde. Ce phénomène ne supprime pas la sensation de plaisir de l’éjaculation, mais le sperme est envoyé vers la vessie au lieu d’être émis à l’extérieur. L’éjaculation rétrograde ne présente aucun danger mais peut, si le patient n’en a pas été prévenu à l’avance, entraîner une insatisfaction voire un sentiment de frustration.

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